Végétarisme, pour ou contre ?

Il y a des aficionados du végétarisme. Si, si, j’en connais ! Pour eux, être végétarien, c’est une religion. Pire, une croisade !
Un conseil : si vous organisez un dîner chez vous, ne les invitez surtout pas ! Ils sont les rois pour vous plomber l’ambiance ! Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça…

Assiettes de crudités

Les « religieux » du végétarisme vous expliquent qu’ils sont végétariens pour toutes les bonnes raisons, qu’ils se prémunissent contre la maladie de la vache folle, que l’essentiel des gaz à effet de serre provient de l’élevage intensif et que, de toutes façons, il ne faut pas tuer nos amis les bêtes.

Ils monopolisent la conversation sur leurs histoires de céréales, de tofu et de légumineuses dans le but avoué de faire flipper tous vos invités !

Ils prennent tout le monde à partie sur l’éternel débat de l’ail et de l’oignon qui sont des excitants des surrénales (donc de la testostérone et des œstrogènes). Même l’albumine des œufs contiendrait une substance mal assimilable par l’organisme humain, sans parler, bien sûr, de la salmonellose !

Là-dessus, un de vos convives réplique qu’on tue aussi les plantes quand on les cueille… Patatra ! Les esprits s’échauffent, chacun en rajoute une couche dans le pour et le contre. Et vous qui vous faisiez une joie de cette petite soirée entre amis, vous qui pensiez avoir habilement évité le piège des sujets qui fâchent, vous ne savez plus comment les expédier, tout balancer en vrac dans le lave-vaisselle et vous coucher avec deux somnifères pour oublier ce fiasco !

Végétarien et normal, c’est possible ?

Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça.
Il y en a qui sont végétariens ET normaux. Et pas plus casse-pieds que d’autres.
Des végétariens que la nourriture n’intéresse pas plus que ça. Qui n’en font pas le centre de leur vie.
Si, si, j’en connais aussi.

C’est mon cas.
Élevé dans une famille de “bons vivants”, amateurs de bons vins et de 3 étoiles en rouge dans le Michelin, après six ans aux États-Unis, je n’en pouvais plus des “baconcheeseburger-rare-hold the bun” et suis devenu végétarien sans vraiment y réfléchir, par simple goût.

Avant, il fallait me battre pour me faire manger les légumes qui accompagnaient le steak (sauf les frites, bien sûr !). Maintenant, ce serait plutôt l’inverse !

Là-dessus, j’ai commencé à méditer, à méditer « raja yoga ». Et là, comme le hasard fait bien les choses, j’ai appris que pour favoriser une saine méditation, il était préférable d’éviter toutes les substances qui pouvaient perturber la méditation.
A savoir, en gros : l’alcool et le tabac, ça, je m’en doutais un peu, mais aussi la viande, le poisson, l’ail, l’oignon et les œufs.

Tout ça !

Premier réflexe : « Qu’est-ce qui reste ?! ».

Dommage pour le poisson, je m’étais un peu rabattu dessus. Une sole meunière, une truite aux amandes ou tout simplement une sardine à l’huile ! Mais bon, il est vrai que lorsqu’on voit les conditions dans lesquelles ils sont pêchés, tués et conditionnés, ça fait froid dans le dos. Ils ont le temps d’envoyer des tonnes de signaux de stress et de mort dans leur chair.
Celle-là justement que nous mangeons !

Rester conscient que c’est l’âme qui nourrit le corps

La grande idée reçue, le grand cliché, a été de nous faire croire que notre métabolisme est comme celui des cochons, alors qu’en fait notre système digestif s’apparente plus à celui des fructivores.

Or, tout ce que nous absorbons et la façon dont nous le mangeons, influe sur notre physique et notre mental.

D’où l’intérêt de cuisiner et de se nourrir de façon sereine et équilibrée, en restant conscient que c’est l’âme qui nourrit le corps et en donnant, de ce fait, à la nourriture un pouvoir spirituel important.

Mes recettes de végétarien pour une alimentation équilibrée

– Respecter les besoins journaliers en protides, lipides et glucides en consommant au cours d’un même repas des protéines complémentaires, à raison de 3/4 de céréales (blé, maïs, riz, avoine, millet, etc.) et 1/4 de légumineuses (haricots secs, pois chiches, pois cassés, lentilles, soja, etc.).

– Manger régulièrement des crudités afin d’assimiler les sels minéraux et oligo-éléments qui sont de précieux facteurs de protection contre les infections microbiennes.

– S’assurer de la teneur en fer et en vitamine B12 de notre alimentation, en consommant de la vitamine C au cours du repas (jus de citron et persil, par exemple), de la farine complète, du soja ou du tamari, des graines germées, de la levure de bière et de la spiruline.

– Tous les aliments ne se digèrent pas de la même manière. Ainsi, Les fruits par exemple ne se mangent jamais à la fin d’un repas, toujours en dehors, car sinon le fruit doit attendre que les autres aliments soient eux-mêmes assimilés et il a largement le temps de pourrir dans votre organisme !

– Donc, un repas végétarien équilibré comprendra : crudités, céréales (complètes de préférence), légumineuses en plus petite quantité, légumes et éventuellement produits laitiers (là aussi, il y a discorde…).

Le tout cuisiné dans un bon niveau de conscience.

Du coup, ça va faire plus de 30 ans que je me nourris comme ça, je commence ma journée par une méditation tôt le matin, je fais 20 km de vélo par jour et je me porte très bien. Je fais des analyses de sang tous les ans, et, Ô divine surprise : aucune carence et pas de cholestérol. Cool !

D’ailleurs, maintenant, j’ai un jardin. Mon jardin est mon assiette !
Ça me simplifie énormément la vie, ça me coûte moins cher et ça me permet d’éviter bon nombre d’intoxications alimentaires.

Et en plus, j’aime ça et mes méditations sont bonnes.
Que demander de plus ?

Retour en haut