Le chemin vers la pleine spiritualité est une exploration de notre monde intérieur. Il exige de l’honnêteté et de l’introspection. Face à un miroir, la réflexion est plus claire. Ce n’est que lorsque je suis capable de voir clairement, que je peux réagir à ce que je vois. Tout au long du voyage, même si cela parait parfois difficile, l’essentiel est de garder l’intention d’être honnête…

La première étape du cheminement spirituel consiste à reconnaître qui je suis vraiment et ma valeur
Ce voyage ne commence pas par la recherche de ses défauts, mais par la compréhension de qui je suis vraiment. Tant que je n’aurais pas assimilé cette compréhension, il me sera difficile de regarder à l’intérieur de moi-même. Par conséquent, la première étape consiste à apprécier qui je suis vraiment et à voir à nouveau la valeur du soi.
Lorsque j’élève ma conscience, lorsque je crée des pensées puissantes de vérité, dans la conscience d’être l’âme, l’être spirituel, et non le corps qu’elle anime, je peux voir ma vraie valeur et observer ce qui se passe, avec détachement.
Souvent, lorsque je sens que j’ai besoin d’effectuer ce travail intérieur, je rencontre des difficultés. C’est là que la métaphore du miroir peut fonctionner. La connexion avec le Divin, la Source Suprême, agit comme un miroir.
C’est la clé de ma progression.
Regarder dans le miroir de mon cœur
Au lieu de me demander, je demande au Divin de me montrer ce que j’ai besoin de voir dans le miroir de mon propre cœur. C’est une approche si subtile, mais si puissamment différente, qu’elle me libère de la nécessité de comprendre ce qui se passe dans mon monde intérieur.
Certains signes ne trompent pas et indiquent que je ne suis pas honnête avec moi-même. Ils sont comme des sonnettes d’alarmes du cœur. Il est important de comprendre que des sentiments tels que le stress, la procrastination et la tristesse ne sont pas des échecs. Ce sont des appels d’amour du cœur, qui demandent de l’attention.
- Être très émotif·ve ou trop sensible
- Se sentir facilement dépassé·e, stressé·e, par des petites choses
- Ressasser des pensées qui ne mènent nulle part
- La procrastination
- L’incapacité à prendre des décisions claires
- Se montrer colérique et irritable envers son entourage
Ce sont tous des signes qu’une plus grande honnêteté est nécessaire.
Il existe d’autres manifestions ou signes, plus profonds et plus forts :
- Lourdeur intérieure persistante
- Dépression
- Manque d’énergie mentale ou physique
- Envie de s’isoler
- Envie de se réfugier dans des distractions
- Engourdissement intérieur
- Désengagement, perte de plaisir
Et Dieu dans tout ça ?
Imaginons que nous prenions Dieu comme baromètre. Une chose à bien comprendre est que Dieu est sincèrement heureux des efforts que je peux faire, même du plus petit.
Son rôle est de m’aider à voir ce qui se passe dans mon monde intérieur. Parfois, lorsque je suis très en prise à des émotions et que je recherche l’aide de Dieu, je pleure et j’appelle à l’aide. Je ne suis pas au clair avec ce que j’essaye d’exprimer, mais je pense que Dieu peut m’aider.
Mais Il ne le peut pas.
Ma responsabilité est de me détacher de l’émotion, de prendre du recul et de trouver un espace pour accepter la situation. Non pas pour la régler, mais pour l’accepter, car dès que je suis capable d’accepter, je peux me détacher.
C’est ce détachement qui permet alors à Dieu d’intervenir.
Prenons l’exemple d’un chef d’entreprise. Quelqu’un vient lui faire part de grosses difficultés, mais il est submergé par ses émotions et incapable de s’exprimer. Dans ce cas, le dirigeant ne peut pas l’aider. Il pourrait alors conseiller à son collaborateur de prendre un peu de recul, puis de revenir exposer son problème.
Se détacher pour laisser Dieu agir
Si j’adopte la même approche dans ma relation avec Dieu, mon honnêteté permet à l’aide de Dieu de vraiment changer les situations auxquelles je suis confronté.
C’est le secret : être détaché, prendre du recul, puis laisser le Divin intervenir et résoudre la situation de la manière qu’Il juge appropriée. Pas de la manière dont je le souhaiterais, mais de la manière dont cela doit être fait.
Aucun travail intérieur ne peut se faire dans la douleur.
Il faut d’abord démêler les émotions d’attachement, de peur et de colère.
Ensuite, je peux accepter, me détacher et parler à Dieu.
Un grand pas vers l’honnêteté intérieure avec 3 questions :
- Question 1 : Que ressens-tu ? Nomme-le.
- Question 2 : De quoi as-tu peur et pourquoi ?
La peur se manifeste toujours de façon émotionnelle : colère, culpabilité, ressentiment, dépression… - Question 3 : À quoi es-tu attaché·e ?
Après avoir répondu à ces 3 questions, j’ai été vraiment honnête avec moi-même et je peux remettre tout cela à Dieu.
Si l’idée de le faire m’alourdit et que je n’en ai pas envie, ce n’est pas grave.
Cela me dit simplement que j’ai besoin de plus de force. La méditation du Raja Yoga consiste à prendre de la puissance intérieure en se connectant à Dieu, un réservoir d’énergie inépuisable.
Donc, si je veux plus de force, il me faut plus de méditation.
La pratique régulière de la méditation procure notamment la force de la paix.
La force de la paix donne la force d’affronter son monde intérieur avec courage.
Avec la force d’affronter son monde intérieur, vient la force d’ouvrir son cœur à Dieu et de le laisser me montrer le chemin.
Dieu me voit comme une lumière pour le monde.
Que mon travail intérieur soit un acte d’amour pour moi-même et pour tous.
A propos d’Aashish

Aashish Patel est consultant IT. Il coordonne les activités de Brahma Kumaris au Lighthouse Retreat Centre, à Worthing, dans le sud de l’Angleterre.
