Pour Jayanti Kirpalani, comme pour les Brahma Kumaris, face au changement climatique mondial et aux événements qui ont récemment touché Paris et d’autres pays, il est urgent de renforcer les ressources spirituelles de chaque individu.
Toutes sortes de réunions d’urgence mettent l’accent sur les risques que le changement climatique fait peser sur les populations, tels que les déplacements de migrants, le terrorisme, le développement de maladies infectieuses ou encore les conflits potentiels résultant de la raréfaction des ressources… Ainsi, l’expression « coefficient multiplicateur » est fréquemment utilisée en rapport avec le changement climatique et, récemment, le chef de la division des Droits de l’Homme du FNUAP a évoqué les « effets chroniques » du traumatisme qui en découle.
Aux côtés du secteur privé, les décideurs politiques et économiques, ainsi que les différents acteurs de la communauté scientifique, élaborent des stratégies pour limiter les émissions de carbone et financer les mesures permettant d’atténuer les effets du changement climatique. L’expertise des Brahma Kumaris est spirituelle et c’est dans ce domaine qu’elle propose un certain nombre d’actions concrètes.
Urgence spirituelle face au traumatisme et au désespoir
Parallèlement à la dégradation de l’environnement physique de la planète, l’atmosphère subtile du monde également s’assombrit et se détériore. Toutes les populations directement touchées par les effets du réchauffement climatique subissent une profonde perte de repères. De plus en plus, les portes et les cœurs se ferment face à ceux qui fuient l’injustice, les conflits ou la précarité. Notre aptitude à tendre la main au-delà de notre propre confort matériel s’amenuise de jour en jour. Nous semblons manquer du courage et de la lucidité nécessaires pour faire face à la montée de la violence et du désespoir qui font les gros titres de tous les journaux.
Puisque toute action commence par une pensée, la dimension spirituelle, celle de l’esprit et de la conscience, est fondamentale pour échafauder une réponse appropriée à cette crise mondiale. Les communautés spirituelles sont activement impliquées dans cette démarche. La conscience, autant que notre responsabilité morale, constitue en effet une composante majeure des réponses apportées au changement climatique. C’est l’humanité entière, au-delà même de notre planète, qui est affectée. Nous devons renforcer nos propres ressources spirituelles si nous voulons cultiver la résilience et favoriser la stabilité et l’espoir des populations affectées dont nous pourrions tous faire bientôt partie. Un renforcement de notre conscience, de nos valeurs et de notre pratique spirituelle est indispensable pour répondre aux défis auxquels le monde est actuellement confronté.
Pour établir la stabilité, l’adaptabilité et la compassion souhaitées, nous devons renforcer notre aptitude et notre ouverture à la réflexion silencieuse, à la méditation et au yoga. Cette démarche initiée à large échelle est l’ingrédient subtil pour opérer le type de changement intérieur qui dissipe la peur et le désespoir et cultive la résilience. Elle peut permettre de faire de bons choix qui bénéficieront à tous, de se reconstruire et de garder espoir au lendemain de catastrophes naturelles.
Jayanti Kirpalani, conférencière internationale et leader spirituel pour l’ONG Brahma Kumaris.