Peur et Covid-19 :
le point de vue spirituel

Aujourd’hui, à la télévision, en ligne et dans les journaux, nous entendons constamment parler de mort, d’épidémie, d’effondrement économique et de catastrophes naturelles. Tant de mots qui font naitre des cortèges d’angoisses et créent une regrettable atmosphère d’anxiété et de peur. Même les plus résistants ressentent le poids d’une telle pression. Or, les effets de la peur sont néfastes pour le corps, l’esprit et la qualité de nos relations.

Photo d'une marguerite représentant l'espoir
  • Que va-t-il se passer?
  • Que va-t-il m’arriver?
  • Et à ma famille et ceux que j’aime?

L’être humain a besoin de se projeter dans un futur qu’il comprend. Or, la COVID semble chambouler tous les paramètres connus du présent et remet donc en question la prédictibilité du futur.

Pour beaucoup, la stabilité rassure. Chercher à prévoir et contrôler les événements semble la solution face au désordre de l’inconnu. Or, devant les chamboulements actuels, beaucoup se sentent personnellement remis en cause par l’instabilité ambiante. On dit que derrière chaque peur se trouve le fantôme de la mort…

Avec la Covid il semblerait que le vivre bien et l’expérience du bien-être soient fortement compromis. Beaucoup se sentent tout simplement impuissants devant cette réalité.

Le point de vue spirituel sur la peur du COVID

Lorsque l’on pratique la spiritualité, on choisit de se retrouver, de se recentrer et de connaitre ses ressources intérieures. Grâce aux expériences acquises au cours de la méditation, on apprend à relativiser, à compter sur ses capacités et ses forces intérieures.

Progressivement, on existe davantage par rapport au monde de ses expériences intérieures et à l’évaluation de ses aptitudes, qu’en état de dépendance vis-à-vis de l’extérieur. On trouve ses marques, on apprend à voir également les ressources des autres, à avoir confiance en eux et à les respecter sur cette base.

Un autre bénéfice de la méditation est l’exploration de la dimension éternelle du soi. En conséquence, la relation à la mort et la peur occasionnée par la mort se transforment : la mort n’apparait plus comme une situation définitive, mais plutôt comme un changement d’adresse.

Un autre aspect qui aide à relativiser ses peurs est la compréhension du temps de façon cyclique: le temps suit une réalité logique qui se déroule selon les lois de l’entropie, de la dégradation, puis d’une transition vers un nouvel état. Il devient alors possible de mettre du sens dans les courbes des événements.

La nuit et le jour existent et la réalité de la nuit la plus obscure sera suivie du jour: même au cœur de l’obscurité, on devient capable de se projeter vers l’aube du jour à venir. Il s’agit de comprendre comment chacun d’entre nous peut contribuer à projeter de l’énergie pour construire le futur que l’on souhaite, plutôt que de combattre l’obscurité présente. Cela fait une grande différence et génère de l’enthousiasme malgré la pénombre. Et le jour touchera bien sur tous les habitants de la planète… Si tous les gens du monde voulaient bien déjà se donner la main ?…

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