Nous entendons souvent — et nous adoptons parfois — l’expression ‘je me fais du souci’ ou ‘j’ai des soucis’. Et si nous n’y prenons garde, à la longue, nous devenons soucieux et cela finit par faire partie de notre personnalité. Est-ce pour autant notre vraie nature ? Non. Nous devons donc certainement pouvoir changer ce que nous avons inconsciemment créé.
Généralement, nous nous faisons du souci parce que nous ne savons pas comment nous sortir d’une situation embarrassante. Il n’y a pas de futur en vue et l’inquiétude nous envahit. Cela pèse sur notre moral et nous prive de nos moyens, car nous restons focalisés sur le problème.
Nous nous confondons même totalement avec le problème, bien qu’il existe à l’extérieur de nous. Nous oublions alors d’adopter un positionnement détaché d’acteur ou d’observateur.
Essayons plutôt de nous concentrer sur une solution ou, dans un premier temps, sur un moyen susceptible de nous aider à trouver une solution.
Les relations anciennes peuvent s’abimer, les vieux objets peuvent se détériorer, s’effriter, se casser, c’est la loi du temps. Nous nous en sortirons. Cela s’est déjà produit et pourtant nous sommes encore là ! Rappelons-nous que rien dans ce monde ne nous appartient. Responsabilités, statuts, relations ne font que passer dans notre vie. Nous ne faisons que « gérer » chaque moment, plus ou moins bien, mais toutes les situations passent, bonnes ou mauvaises. Nous seuls demeurons. Alors choisissons de rester le plus intègre et joyeux possible.
Et voici un secret : normalement, rien de ce qui nous arrive ne dépasse nos capacités. Nous avons les moyens de résoudre toute situation, bien que souvent, nous l’ignorions. Et le plus souvent, assommés de soucis et de questions qui tournent en boucle, affolés, nous n’avons pas pris la peine ou le temps de considérer ce qui se passe vraiment, ce qui est là devant nous.
Considérons plutôt qu’il y a là quelque chose d’insolite à explorer, des capacités nouvelles à acquérir pour être capable de dénouer une situation embrouillée mais que rien n’est impossible, il faut simplement trouver l’accès à la solution. Cet accès est en chacun de nous.
Comment appliquer le masque anti-soucis ?
Méditer fournit de nombreuses clés pour cela.
Mais j’aimerais ici vous proposer un masque anti-soucis, à la manière des magazines féminins. Il ne nécessite aucun produit et il est gratuit. Alors, si vous voulez essayer :
Placez-vous devant un miroir, à la hauteur de votre visage.
- Placez l’index et le majeur de chaque main au centre du front et lissez lentement vers l’extérieur, en passant au-dessus des sourcils et jusqu’à la tempe. Répétez 3 fois jusqu’à ce que votre front soit parfaitement lisse et détendu.
- Puis, placez chaque index sur les côtés de votre nez, pressez et relâchez lentement. Progressez ainsi d’une touche ferme et déliée sous les pommettes et jusqu’au coin des yeux. Répétez 3 fois jusqu’à détendre les muscles zygomatiques (quel nom rigolo !).
- Puis placez chaque index au coin de votre bouche et faites-lui esquisser un sourire.
Un léger sourire intérieur, comme on en voit sur les statues des Buddhas que nous aimons placer dans nos lieux de vie. - Tout en maintenant votre sourire intérieur, ressentez la détente de votre visage… et de votre humeur.
Puis, quittez le miroir et, toujours avec ce sourire intérieur, considérez votre grand souci du moment. Vous êtes dans votre plein pouvoir car vous avez contacté votre source intime de vérité et de bonheur, celle que vous ressentez naturellement lorsque vous êtes vous-même, dans un état de quiétude.
Observez-vous un changement de perspective ? Un apaisement ?
Variante de la recette du masque :
A la phase 3 du sourire intérieur, ajoutez un ingrédient supplémentaire : humour, bienveillance, curiosité… selon votre pharmacopée personnelle.
Puis à la phase 4, portant délibérément ce masque d’humour, de bienveillance, de curiosité, etc., considérez votre souci du moment : votre concierge revêche, votre propriétaire avide, votre situation financière inextricable, etc
Ce nouveau sourire entraîne-t-il un point de vue différent ? Un regard plus humain et compréhensif sur la personne agressive ? Une attitude plus détachée au regard de la situation problématique ?
Peut-être même une intuition de la nature réelle du problème ? Et pourquoi pas, l’éclair, l’amorce d’une solution ?
Et maintenant, comment vous sentez-vous ? Plus libre, décontracté, léger ?
Sans souci ? ! 🙂