Tant de gens ne sont pas satisfaits d’eux-mêmes et s’identifient à leur vie moyennement réussie, à leurs limites, à leurs supposées faiblesses… Et donc, ils ne s’estiment pas vraiment ! Cette mésestime de soi est souvent basée sur des schémas anciens que l’on a créés soi-même, ou qui nous ont été transmis. Et nous voilà prisonniers de ces injonctions qui établissent ce que sont le bien et le mal. Mais de quel soi parle-t-on ?
Qu’est-ce que l’estime du soi ? Quand on évoque l’estime de soi, on se réfère souvent à l’appréciation de ce que l’on est dans le monde social, familial, professionnel : l’estime de soi, c’est être content de soi. On aime généralement ses talents, ses qualités, ses réussites, les apparences de stabilité et de succès.
Le soi est-il seulement ce que je vois ?
Considérons maintenant que le soi est l’être resplendissant qui anime ce corps, identité oubliée ou ignorée. Une démarche spirituelle permet d’accéder aux potentialités vertueuses de ce soi, l’âme, et d’estimer sa propre nature de vérité. On constate alors que l’âme s’est couverte d’une grisaille constituée d’habitudes qui ne la rendent pas heureuse.
S’aimer en tant qu’âme peut sembler abstrait, mais on peut s’en rapprocher grâce à l’étude spirituelle, la méditation, une attention régulière à soi-même. On appréhende alors davantage sa véritable nature de vérité, de paix, d’amour, de félicité, de bonheur, de pureté, de puissance et de connaissance. En découvrant sa vraie nature, l’âme ne peut qu’avoir envie de la vivre pleinement.
Découvrir cette nature du soi produit un confort intérieur et développe une attitude de respect vis-à-vis de soi-même qui était difficile avant de s’être découvert, de s’être reconnu. Le respect de soi est impossible tant que je ne sais pas vraiment qui je suis. Et pour redevenir pleinement qui je suis, le respect de soi est en fait indispensable.
Respect du vrai soi versus illusion de qui je suis
Quand l’âme ne pense qu’à satisfaire les besoins de son corps, elle s’englue dans la matière et s’oublie en tant qu’être spirituel. Quand l’âme se laisse prendre au jeu de ses passions, elle perd le cap de son devenir spirituel. Quand les mêmes circonstances se présentent à nouveau, l’âme s’enferre dans ses habitudes ou son ego. On peut dire alors qu’elle n’a pas de respect pour elle-même. Elle s’est faite avoir par ce que, partout en Orient, on appelle la maya, l’illusion. La pratique du respect du soi incite à comprendre les différentes formes de cette illusion qui nous empêchent d’évoluer en nous rapprochant de la vraie nature du soi.
C’est pourquoi il est important de développer dans son esprit le sens du chemin de vie que l’on souhaite accomplir.
Lorsqu’on en a une vision claire, on est prêt à adopter un comportement en rapport avec lui. Le pouvoir spirituel du discernement me permet d’évaluer si mes intentions, mes attitudes, mes paroles, ma façon d’accomplir les actions me mènent vers cet objectif de réalisation de soi : créer un soi pur, aimant, bienveillant, paisible, heureux.
La connaissance puis la conscience de qui je suis vraiment est nécessaire, non seulement pour discerner, mais aussi pour trouver la force de choisir ce qui est juste. Changer mes habitudes nécessite une attention constante. Heureusement je suis aidé.e par la connexion à la Source divine qui, si j’ai le réflexe de me tourner vers elle au moment même où j’ai besoin de lumière et d’énergie, sait y répondre d’une façon qui semble magique.